Le Prunus avium [1] (diploïde) est à l’origine des cerises modernes de table (plutôt les douces, les bigarreaux et les guignes) avec le Prunus cerasus (tetraploïde) ou cerisier acide (griottier, amarellier et cerisier vrai) dont les fruits? sont généralement transformés (jus, confitures...). De nombreux croisements (comme Prunus × gondouinii des « cerises anglaises ») et sélections existent.
Le Centre régional de ressources génétiques Nord Pas-de-Calais (CRRG) recommande des comme variétés Cerise blanche d’Harcigny, Cerise blanche de Wavrans-sur-l’Aa, Gascogne tardive de Seninghem, Griotte du Nord, Guigne noire du Pévèle et Guigne noire de Ruesnes.
Le Centre Wallon de Recherches Agronomiques (Gembloux) recommande, lui, ces variétés [2] : Griotte de Schaerbeek.
Les cerises blanches et pâles sont moins attirantes pour les oiseaux, ce qui est intéressant si l’on n’est pas partageux. Les tardives (fin juillet, début aout) sont plus rares qu’en montagne mais pour le Nord, la Gascogne tardive de Seninghem est un bon choix (récolte en deuxième quinzaine de juillet).
Les couleurs du fruit sont parfois décrites avec un choix et un nombre des teintes pouvant varier avec les systèmes. Voici l’exemple pris chez D. Szalatnay [3] :
- la couleur de la peau : 1 - Jaune, 3 - Rouge sur fond jaune, 4 - Rouge clair, 5 - Rouge, 7 - Rouge foncé, 9 - Noir ;
- la densité des lenticelles? est également décrite : 1 - Nulle ou pas visible, 3 - Faible, 5 - Moyenne, 7 - Élevée ;
- la brillance de la peau est elle-même pris en compte : 3 - Mate, 5 - Luisante, 7 - Brillante.
La taille de formation peut se faire en mars mais elle cicatrise mieux si elle est faite en juillet, après la récolte. Un élagage se fera plutôt de mi-avril à fin juin — durant la floraison ou la fructification — et donnera plus de lumière aux autres branches. De même, le greffage est préférable en fin d’été (parfois jusqu’en octobre) qu’au printemps ou le flux de sève peut être trop important et rejeter le greffon. Il peut être sur bois de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb) lorsque le terrain est plutôt sec et calcaire.
Les seuils critiques du gel sont, pour le cerisier de -4 °C pour les boutons floraux fermés, de -1,7 °C pour la pleine floraison et de -1 °C pour les petits fruits [4].
La cerise a tendance à absorber les odeurs des aliments et produits avec lesquels elle est conservée. Il vaut donc mieux l’en préserver et la consommer dans les 2 jours [5].
- Le cerisier fait aussi l’objet de dictons
- Pluie de la Sainte-Opportune (22 avril), ni cerises, ni prunes.Quand il pleut le jour de Saint-Georges (23 avril), sur cent cerises, on a quatorze.