L’Internationale des Nains de jardin
par Guy Ciancia (2005)
Chant culotté entonné par les hauts nanistes roubaignots, emmenés par le géant des Lisières, au soir de la prise de La Piscine, le 32 Mars de l’an II.
Debout ! Les nabots de la terreDebout ! Les minus des jardinsNains des bordur’s et des lisières,Nous ne sommes tout, soyons rienDes grincheux, faisons barbe raseEt des simplets lalaïtou.La grandeur changera de faceQuand l’infime deviendra tout !RefrainC’est la lutte finaleGroupons-nous car deux nains,Toute chose éga-a-aleC’est deux fois plus que rien (bis).(Et deux fois plus que rien c’est beaucoup mieux que pas grand-chose)Des pelouses? de BabyloneJusqu’aux potagers de l’AlmaLes nains payent de leur personneLes caprices du climatLa pluie taraude leur silhouetteEt le vent use leurs rondeurs.Jour après jour leurs corps s’émiettentOu fond’nt comme au soleil le beurre(Refrain)La croissance ne porte ombrageÀ ceux qui viv’nt au ras du sol.Ils font parti(e) du paysage,Du détail, de la bricole.La déco, voilà leur carrière.L’ornement, c’est leur destinée,L’apparence, sans rien derrière :Être nain, ce n’est qu’exister !(Refrain)La multitude souveraineGavée d’hypers et de gigasAnime les passions malsainesEt divise les nains du basIl n’est d’ordre que minusculeIl n’est de génie qu’exiguFaisons place à la raison nulleLe moins est ce qui manqu’ le plus(Refrain)