Le Taraxacum officinale est en fait un pissenlit de Laponie mais ce nom reste ancré dans la langue commune par commodité. Nos pissenlits communs sont répartis entre des dizaines si ce n’est des centaines d’espèces? entre lesquelles peu de botanistes s’y retrouvent [1]. Pour le non botaniste, un pissenlit est un pissenlit.
Sa floraison est très étalée? dans l’année ; ses fleurs? — jaune à jaune-orangé qui se ferment pour la nuit ou lors de passages nuageux — sont caractéristiques de beaucoup de friches ou de pelouses?. De par son type de reproduction privilégié [2], on trouve les pissenlits répartis par groupements de clones qui fleurissent, défleurissent et refleurissent simultanément.
Comme pour la chicorée Cichorium intybus, on peut utiliser la racine torréfiée et les feuilles? fraiches ou blanchies par une culture en cave ou sous pot renversé. Les professionnels usent du bouturage de racine vers juillet pour une récolte l’année suivante en février-mars. Le semis de printemps permet aussi la récolte dès l’année suivante. Celle-ci est recommandée avant la floraison, alors que les feuilles sont encore tendres. On peut aussi couvrir les pieds d’un pot de terre renversé pour diminuer l’amertume par blanchiment.
Les boutons floraux peuvent se consommer crus ou conservés dans le vinaigre comme les câpres. Les fleurs s’utilisent pour produire une gelée légère dite « miel de pissenlit ».